Mis en ligne le 28/04/2022 à 19:23
À Évreux, Ginette Kolinka, rescapée d’Auschwitz,a rencontré des collégiens

À l’initiative d’un professeur d’histoire-géographie du collège Paul-Bert, Ginette Kolinka,rescapée d’Auschwitz, a rencontré 145 élèves jeudi 28 avril 2022 à Évreux.
 

Ginette Kolinka, aux côtés de Virgil Gaugain, pour témoigner de la
haine d'une personne contre les juifs - Photo Paris-Normandie
C’est dans l’amphithéâtre du pôle universitaire

C’est dans l’amphithéâtre du pôle universitaire de Tilly (http://iutevreux.univrouen.
fr/cycle-de-conferences-br-universitaires-br-sur-le-site-de-tilly-
709791.kjsp) que Ginette Kolinka (https://www.babelio.com/auteur/Ginette-
Kolinka/407689), ancienne déportée, rescapée du camp et du centre de mise à mort
d’Auschwitz-Birkenau (https://www.cracovie.fr/camp-concentration-auschwitz) a
été accueillie jeudi 28 avril 2022. À 97 ans, la dame enchaîne les rencontres avec les
élèves dans toute la France pour témoigner de son vécu.
« Je n’en parle jamais avec ma famille »

« J’ai mis très longtemps avant de pouvoir parler de cette période. Aujourd’hui encore
À Évreux, Ginette Kolinka, rescapée d’Auschwitz, a rencontré des collégiens

je n’en parle jamais avec ma famille. Je n’ai pas envie que l’on me plaigne. Vous, je ne
vous connais pas, ce n’est pas pareil et il est important que vous connaissiez cette
histoire afin de devenir à votre tour, les passeurs de mémoire. »

Le thème de la tolérance

La rencontre a été initiée par Virgil Gaugain, professeur d’histoire-géographie au
collège Paul-Bert d’Évreux (https://paul-bert.ent27.fr/). « Cette rencontre s’inscrit
dans un projet d’établissement sur le thème de la tolérance. Nous avons réuni six
classes de 3e, ce qui représente 145 élèves. C’est pourquoi nous avons sollicité
l’université de Tilly pour avoir une salle qui puisse accueillir tous nos élèves. Il est
important qu’ils puissent venir l’écouter car rien ne remplacera jamais un témoignage.
Nous sommes conscients que Ginette Kolinka fait partie des derniers témoins de cette
période. Elle dit souvent que tant qu’elle pourra témoigner elle le fera en hommage à
ceux qui ne sont pas revenus. »

Le même convoi que Simone Veil



Parmi eux, Ginette Kolinka ne peut s’empêcher de se reprocher la disparition de son
père, de son petit frère et de son neveu. « Même s’ils étaient voués à une mort quasi
certaine vu leur âge à ce moment-là, c’est moi qui leur ai dit de monter dans les
camions qui amenaient les plus faibles au camp. Lorsque j’ai été libérée en avril 1945,
j’ai dû annoncer à ma mère la mort de son mari, de son fils et de son petit-fils. Je me
suis aussi beaucoup reproché par la suite la brutalité de cette annonce » , confie celle
qui a partagé le même convoi que Simone Veil au moment de la déportation.